Roberta Gibb et Kathrine Switzer ont toutes deux joué un rôle crucial dans la révolution de la course à pied féminine et ont contribué à changer les perceptions et les opportunités pour les femmes dans le sport.

En 1964, l'Américaine Roberta « Bobbi » Gibb assiste au prestigieux marathon de Boston avec l'envie d'y participer. En 1966, son inscription est refusée : les femmes ne sont pas admises. Le jour J, cachée dans un buisson pour éviter d’être vue par les organisateurs, elle attend le départ et se mêle ensuite au peloton. Elle boucle son premier marathon dans un temps très honorable puisqu'elle figure dans le premier tiers des arrivés. Malheureusement, sa performance clandestine restera inofficielle. Il en sera de même en 1967 et 1968.

En 1967, Kathrine Switzer a également participé au Marathon de Boston. Mais cette fois, elle s'est inscrite officiellement sous le nom de "K.V. Switzer". Malgré cela, lorsque les organisateurs ont réalisé qu'elle était une femme en pleine course, l'un d'eux tente de l'arrêter physiquement. Mais, protégée par son entraîneur et son compagnon, elle termine la course en environ 4h et 20 min, démontrant que les femmes étaient capables de relever les mêmes défis que les hommes dans les efforts de longues durée.

En bravant les conventions de leur époque et en prouvant que les femmes avaient aussi de grandes capacités physiques, elles ont ouvert la voie à une plus grande égalité des sexes dans le sport, inspirant des générations de femmes à poursuivre leurs passions athlétiques sans se laisser décourager par les barrières de genre. Mais malgré cela en 2021, sur la ligne de départ des marathons en France, on ne comptait que 20 % de femmes, et moins de 10 % pour les ultra trail. Des chiffres encore bien faibles par rapport à leurs compétences.

Sources :

• 20minutes.fr
• openedition.org
• https://fr.wikipedia.org/wiki/Kathrine_Switzer
• https://fr.wikipedia.org/wiki/Bobbi_Gibb